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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 17:46

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Comme je vous l’ai dit précédemment, le Metallica de la grande époque est pour moi celui du « Black album », aussi est-ce avec une grande joie que j’ai visionné le Dvd « Live at San Diego » de 1992, soit la fameuse tournée américaine de l’album majeur du groupe.

A cette époque les musiciens n’avaient pas encore trente ans, aussi incarnaient ils la jeunesse arrivée à maturité et prête à disposer du trône fraichement acquis de plus grand groupe de métal de la planète.

Après la traditionnelle montée en puissance autour de « The ecstasy of gold » d’Enio Morricone et la diffusion de la vidéo de « Le bon, la brute et le truand » de Sergio Léone, le concert californien débute avec « Enter sandman » tube de l’époque qui assez ironiquement clôturera à l’avenir plutôt les concerts.

Les forse horesmen sont la, assez sobrement habillés de noir, occupant une énorme scène centrale de forme vaguement parallélépipédique.

L’intensité monte de plusieurs crans sur le nerveux « Creeping death » sur lequel la foule de jeunes américains chauffés à blanc se déchaine.

Titre assez mésestimé, « Harvester of sorrow » fait toujours son effet à l’aide de ses riffs particuliers et de son mid tempo foutrement bien balancé.

On croit en amplitude avec « Welcome home (sanitarium) » qui rappelle l’ancienne tradition du groupe des titres mélodiques finissant en déluge de décibels.

Bien entendu, le plus moderne « Sad but true » n’en possède pas la richesse mais compense par la redoutable efficacité des ses riffs bulldozers.

Mais Metallica montre que les titres les plus récents de son répertoire peuvent aussi faire très mal, à l’instar de « Whereever I may roam » énorme tube gavé de liberté et de puissance sauvage.

On met ensuite à l’honneur Jason Newsteed, le bassiste souffre douleur du groupe qui vient gratouiller ses cordes pendant quelques minutes assez pénibles.

Le pourtant bien corsé « Through the never » fait figure d’apéritif en comparaison du très beau tube mélodique « The unforgiven » aux belles parties de guitare acoustiques ainsi que le terrible medley de la période « And justice for all » que délivre le groupe.

« Eye of the beholder »  « Frayed ends of sanity » mais surtout « Blackened » et « And justice for all » sont en effet de véritables bombes de thrash technique et complexe aux riffs tranchants comme des lames de rasoirs.

Après deux solo ou Lars Ulrich montre son vitesse de frappe et le très effacé Kirk Hammett fait le minimum syndical, Metallica remet les pendules à l’heure avec le surpuissant, « The four horesmen » et ses riffs mythiques puis le classique « For whom the bell tolls ».

Assez étrangement, la seule ballade jouée sera le magnifique « Fade to black » assez justement préféré au tube « Nothing else matters » plus grand succès commercial des hommes en noir.

Indiscutablement, « Whiplash » est le moment le plus intense du disque car la foule devient complètement hystérique sur ce titre joué à une cadence déraisonnable.

On termine avec l’artillerie lourde et les bombardements de « Master of puppets », « Seek and destroy » et la power ballade « One » que je considère comme le meilleur titre de Metallica.

En bonus, le groupe accepte de revenir jouer un medley de reprises au milieu duquel se glissera « Battery »  , « Last caress » des Misfists, « Am I evil » de Blitzkrieg et « Stone cold crazy » de Queen devenus entre leurs mains monstrueux d’intensité.

En conclusion, « Live at San Diego » est un album certes aujourd’hui un peu daté (20 ans ont passé tout de même !) mais dont le menu particulièrement copieux et la qualité inattaquable des titres proposées comblera d’aise n’importe quel fan de hard rock.

J’ai tout particulièrement gouté au répertoire affuté de « And justice for all » tombé aujourd’hui un peu dans l’oubli en raison de la marche des ans.

Comme Judas priest dans les années 80, Metallica donne une impression d’invincibilité, jouant avec une force et une confiance en soi inébranlables.

James Hetfield montre qu’il sait parfaitement gérer la foule et use pour cela de nombreuses interventions au micro assez difficiles à comprendre pour les non américains.

Le public américain est à vrai dire complètement hystérique.

Il y a bien entendu les habituels fans de hard, chevelus tatoués ou musclés surexcités mais également bon nombre de jeunes femmes éméchées dénudant fréquemment leurs poitrines en une coutume assez impossible à comprendre pour un fan français.

« Live at San Diego » est donc un témoignage particulièrement édifiant de l’immense aura du groupe au début des années 90, aura confirmée par la qualité et l’intensité des concerts surhumains qu’il délivra à l’époque.

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