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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 10:50

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« La soupe aux choux » de Jean Girault est l’avant dernier film de Louis de Funès.

A l’époque de la sortie du film (1981), je me souviens des voitures publicitaires circulant dans Paris avec de grandes affiches du film.

L’histoire basé sur un roman de René Fallet, est des plus loufoques, deux vieux paysans d’un village du centre de la France (Allier), le Glaude (Louis de Funès) et le Bombé (Jean Carmet) vivent en marge du village.

Refusant toute modernité et malgré une santé vacillante, les deux vieux soignent leur spleen en buvant des quantités invraisemblables d’alcool, tout particulièrement de vin qu’ils consomment à coups de « canons » envoyés à toute heure de la journée.

Un soir de beuverie, le Glaude et le Bombé font un concours de pets à la pleine lune ce qui a pour effet de provoquer la venue d’un extra terrestre (Jacques Villeret) en soucoupe volante.

L’extra terrestre habillé d’un costume ridicule s’exprime par cris de dindon et paralyse à coups de rayons le Bombé  qui était trop agité.

Il sympathise avec le Glaude qui lui fait gouter se fameuse soupe aux choux.

Séduit par le breuvage, l’extra terrestre que le Glaude appelle la Denrée, repart sur sa planète avec quelques réserves.

L’incident provoque quelques remous dans le Bourdonnais mais personne ne croit le Bombé quand il raconte à tout le monde qu’il a vu un extra terrestre.

Devenu la risée de tous, le Bombé déjà passablement déprimé envisage de se suicider.

Son ami le pousse à se ressaisir et l’empêche in extremis de passer à l’acte.

Mais la Denrée revient subitement sur terre et après avoir à nouveau paralysé le Bombé, révèle au Glaude qu’il a appris le patois français campagnard, qu’il peut vivre 200 ans sans vieillir et que les autorités de sa planète Oxo ont décidé d’examiner avec suspicion sa fameuse soupe aux choux en raison de sa dangerosité présumée pour leurs habitudes alimentaires essentiellement minérales.

Le courant passe de mieux en mieux entre Glaude et la Denrée et une véritable relation de confiance s’établit.

Le Glaude donne un écu d’or à son ami en plus d’un nouvel échantillon de soupe et lui ouvre son cœur en lui décrivant sa peine depuis que sa femme Francine décédée il y a peu l’a laissé dans la solitude.

Après le départ de la Denrée, le Glaude a l’incroyable surprise de voir que sa femme Francine a été ressuscitée par la science de Oxo, mais à l’age de 20 ans (Christine Dejoux).

Jeune et sublime, Francine se retrouve en décalage avec son mari le Glaude qui a lui 70 ans.

Elle décide alors de vivre tout ce qu’elle n’a pas pu vivre à la campagne et mène une vie indépendante à Paris ou elle va suivre un beau jeune motard.

Le Glaude a le cœur brisé mais doit se rendre à l’évidence.

Beau joueur, il donne sa liberté à Francine et lui souhaite d’être parfaitement heureuse.

Pour lui et son ami, les choses se gâtent néanmoins quand le maire du village, avide d’expansion économique, décide de racheter les terrains aux alentours pour construire un parc d’attractions.

Les deux vieux résistent mais sont intégrés au parc.

Engrillagés, il sont nourris de cacahouètes par un public jeune et cruel.

Mais la solution surgit avec un nouveau retour de la Denrée qui a multiplié les réserves d’or de Glaude faisant de lui un homme riche.

Il propose aux deux amis de partir sur Oxo pour y vivre une vie de 200 ans en toute quiétude en transplantant leur environnement (maison, jardin) avec lui.

Après quelques hésitations les deux vieux acceptent et laissent sans regret leur vie finissante sur la planète terre.

Homme bienveillant jusqu’à la fin, le Glaude envoie toutes ses richesses à Francine avant de partir afin de contribuer à son bonheur.

En conclusion, sous des dehors de farce bouffonne et grivoise «  La soupe aux choux » se révèle au fil du temps un film beaucoup plus fin et touchant qu’il n’y parait.

Avec ses formidables acteurs, Giraud traite de la vieillesse et de la solitude dans les campagnes françaises se transformant au début des années 80.

La complicité entre De Funès et Carmet est évidente et les deux amis composent un couple particulièrement touchant.

L’aspect science fiction est bien entendu surtout traité sous l’angle comique avec un Jacques Villeret plus impayable que jamais dans un rôle complètement décalé.

De mon coté, j’ai assez peu ri devant l’humour rabelaisien du film mais ait été plus touché par la justesse des acteurs et le message poétique délivré.

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