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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 13:15

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Comme vous le savez, le heavy metal est souvent à l’honneur dans ce blog, ainsi d’aucun auront pu s’étonner de ne pas avoir trouvé l’un des ses représentants les plus célèbres, le groupe américain Manowar.

Même si je ne suis pas fan de Manowar, je vais tout de même réparer cet oubli avec « Kings of metal » , sixième opus du groupe sorti en 1988.

Manowar pratique un heavy metal classique, celui de Judas priest et Iron maiden, sans en avoir la même richesse mais en poussant encore plus loin les clichés du genre : look de motards bardés de cuir, imagerie heroic fantasy inspirée de légendes nordiques et enfin philosophie radicale machiste, guerrière ou le groupe se voit comme seul contre tous défendre sa musique pure et noble.

Bien qu’assez étriqué de mentalité, Manowar est extrêmement populaire surtout Allemagne ou il livre suvent des concerts à rallonge.

« Kings of metal » voit pour la première fois apparaitre la mascotte du groupe, une sorte d’invincible guerrier body buildé qui ornera chacune des pochettes des disques futurs.

On débute avec « Wheels of fire » titre rentre dedans assez passe partout malgré la vitesse d’exécution du guitariste Ross the boss et les traditionnels hurlements du musculeux Eric Adams.

Manowar ne se foule pas trop non plus avec « Kings of metal » , mid tempo lourdingue reprenant les thèmes éculés à la gloire du groupe.

Le premier morceau intéressant est la ballade « Heart of steel » ou les américains montrent un certain talent pour les compositions grandioses à fort caractère épique.

Après l’agaçant instrumental « Sting of the bumblebee » ou Joey de Maio triture sa basse pour notre plus grand déplaisir vient un autre titre d’une puissance épique incroyable, « The crown and the ring (the lament of the king) »  symbolisant l’enterrement d’un héros mort pour sa patrie.

Pour l’anecdote, ce titre me fait à chaque fois penser à Gabriel un camarde de fac qui a un jour enterré un ami à lui sur cette musique triste et solennelle rehaussée de chœurs majestueux.

Difficile donc de se remettre d’émotions aussi fortes, pourtant la vie doit quand même continuer malgré tout … ce qui se produit avec « Kingdom come » titre calme aux refrains agréables.

L’ambiance se détend ensuite avec « Pleasure slave » délire classé X sur lequel le groupe joue les gros bras dominateurs de femmes esclaves sexuelles pour leur plus grand plaisir.

Même si ce titre médiocre truffé de gémissements féminins peut prêter à sourire, nulle trace d’humour ou de second degré chez  les musiciens de Manowar qui se prennent toujours très au sérieux et se considèrent également comme des étalons sexuels à la tête d’un harem de femmes.

On se réveille un peu avec « Hail and kill » mid tempo fluide aux refrains bien troussés soutenus par des chœurs de guerriers robustes.

Après une narration pénible sur les quatre minutes de « The warriors prayer », l’album se termine par « Blood of the kings » fade et sans intérêt.

En conclusion, bien entendu « Kings of metal » est un titre largement exagéré dont cet album ne peut absolument pas se targuer.

Même si Manowar parvient à émouvoir lorsqu’il descend un peu de sa posture de dur à cuir et parvient à se sublimer dans des titres d’envergure come « The crown and the king » , le niveau de la plupart des composition reste moyen.

Le groupe utilise en effet toujours les mêmes ficelles, des mid tempo bien balancés efficaces mais sans véritable génie ou les mots « king », « steel » , « fight », « metal » « kill » sont continuellement repris.

Autre handicap du disque, le son très années 80 qui sonne faiblement alors que les années 90 se profilent …

A réserver donc aux plus furieux amateurs du genre.

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