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13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 19:02

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Après les comic books et la littérature classique, retour à la musique avec dans son genre un pur monument de l’histoire du rock extrême, je veux parler du « Black metal » des britanniques de Venom.

Venom est un trio formé au début des années 80, qui fit des ravages par son heavy metal teinté de speed et par ses références très nettes à au satanisme juste effleuré jusqu’alors par Black sabbath et consorts.

Avec Cronos (basse/chant), Mantas (guitare) et Abbadon (batterie), Venom sort en 1982 son second album au titre  et à l’imagerie satanique parfaitement réussie « Black metal ».

On débute avec « Black metal » titre particulièrement rapide ou la guitare de Mantas se montre sonne très trash sur des vocaux particulièrement rauques de Cronos.

Le style n’est pas aussi débridé ni inaudible que pressenti et fait penser à une version plus musclée de Motorhead matinée de Metallica.

Cette bonne impression se poursuit avec l’excellent « To hell and back » mid tempo lourd aux refrains sinistres puissamment martelés.

On change de registre en ralentissant le tempo pour s’enfoncer dans les ténèbres de « Buried alive » magnifique cauchemar d’outre tombe mettant en avant le jeu de guitare plutôt mélodique de Mantas.

Le réveil est particulièrement brutal sur le court, dense et musclé « Raise the dead » faisant figure d’hymne pour tous les films de zombies.

Venom fait toujours preuve d’une grosse puissance de feu sur le rugueux « Teacher’s pet » qui conserve malgré tout un groove minimal le rendant suffisamment accessible.

L’entreprise de destruction se poursuit avec « Leave me in hell » ultra rythmé dont l’ambiance dure et infernale contraste avec l’élégance du solo.

Agressivité et rage sourde composent l’impitoyable « Sacrifice » tandis que « Heaven’s on fire » mise tout sur sa vitesse d’exécution supersonique.

Inutile de chercher une accalmie ici, et Cronos pousse sa voix dans les extrêmes sur « Countess Báthory » donnant corps à la légende de la comtesse vampire qui sera reprise de nombreuse fois par les groupes extrémistes.

La fin du disque arrive à coups de poings et de bracelets à clous, avec « Don’t burnt the witch » brillant par ses riffs tranchants comme des lames et la puissance irrésistible de la rythmique et l’épilogue « At war with Satan » véritable plongée dans le cœur des enfers malheureusement de trop courte durée.

En conclusion, « Black metal » correspond bien à ma conception du rock, avec un coté sombre, agressif, ésotérique et dérangeant.

Pourtant le disque ne part pas dans tous les excès et le n’importe quoi comme le style « Black »   qui naitra à sa suite, mais montre plutôt une puissante structuration autour de la voix rauque et dure de Cronos (précurseur du style chant death), d’une rythmique sans pitié et du jeu de guitare de Mantis, puissant mais aussi certaine fois étonnamment mélodique par contraste.

On pense à du heavy durçi, suralimenté au punk/speed, lorgnant également vers le thrash pour la puissance du feu.

Premier disque de Venom que j’écoute, « Black metal » est donc une révélation qui me donne envie de poursuivre avec les autres réalisations de ce groupe underground devenu avec l’histoire culte pour sa férocité et son imagerie extrême.

A recommander à tout amateur de thrash in your face ou de heavy sombre.

Peu probable en revanche que le hargneux Venom passe très bien dans un diner familial avec belle maman ou pour un premier diner romantique aux chandelles.

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