Vous l’avez sans doute compris en lisant mes critiques plutôt sévères à l’encontre d’Ac/Dc période Brian Johnson, je ne goute pas spécialement ce groupe de boogie-hard-and-roll qui remplit
des stades entiers à grands coups de tournées à grand spectacle.
Toujours est il que malgré ces réticences, Ac/Dc est toujours la après trente ans de carrière et ceci en tant que dinosaures du rock force le respect.
Huit longues années après « Stiff upper lip » , les australiens qu’on pensait rangés des voitures a plus de soixante ans remettent le couvert avec un « Black ice » à la
pochette sobre et aux volumineux quinze titres.
« Rock’n roll train » ouvre le bal, on est loin des rythmes survoltés de l’autoroute de l’enfer mais sur un mid tempo très chaleureux et au groove extrêmement sympathique.
L’insipide « Skies on fire » passe comme un spectre vite chassé par un « Big jack » aux gros refrains ronflants comme un vieux moteur de pickup fatigué.
Etonnamment « Anything goes » sort des sentiers battus par son aspect plus doux et par le chant de Johnson plus mesuré que d’habitude.
Un peu de testostérone et de punch surgit enfin avec « War machine » aux refrains plus incisifs mais l’embellie est de courte durée et tout s’écroule brutalement avec « Smash N
grab » qui fait plutôt office de tapette à mouche que de presse hydraulique.
L’auditeur se prend presque à y croire avec « Spoilin for a fight » un peu plus appuyé mais « Wheels » manque de vitesse, « Décibels » est un blues quelconque,
« Stormy may day » un blues franchement insupportable de nullité.
Ac/Dc en pilotage automatique balance sans trop y croire « She likes rock and roll » usé jusqu’à la corde, puis « Money made » d’une lenteur atroce.
On aimerait aimer le plus émouvant « Rock n roll dream » mais le poussif « Rocking all the way » et même le bien terne « Black ice » n’apporte franchement
rien.
En conclusion, malgré ses très bonnes critiques dans une presse trop respectueuse et complaisante pour toute la légende que représente Ac/Dc, « Black ice » est un album long, sans
intérêt et complètement insipide.
Privés d’inspirations, de punch, Ac/Dc se recycle en mode petit braquet.
Je laisse les fans à leur adoration béate, mais il y a pour moi beaucoup de groupes plus petits, plus intéressants et moins surestimés que le Ac/Dc de la fin années 2000.
Il serait je pense sage pour ces musiciens vieillissants de songer à la retraite.